Mise à jour: 21 juin 2022
Alors que les services des urgences sont en crise, que les soignants se raréfient et que l’été 2022 s’annonce compliqué, la Ministre de la santé vient d’annoncer la mise en place d’une série de mesures.
Destinés à limiter le risque de rupture d’accès aux soins réels, ces nouveaux dispositifs concernent notamment les infirmiers.
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Cet article, destiné au grand public, s’appuie sur les données disponibles sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.
I – Urgences et services d’urgence : de quoi parle-t-on ?
A – Services d’urgence
Le dossier du patient permet de conserver en mémoire toutes les observations et actions menées au cours de la prise en charge.
Les services d’urgences sont des services pivot de l’organisation sanitaire. Au carrefour entre l’hôpital et la médecine de ville, ils ont pour missions l’accueil et la prise en charge des personnes atteintes d’un traumatisme ou d’une maladie aigüe, susceptible de porter atteinte à leur vie ou à leur santé.
Parmi ces services on recense :
- les structures d’urgences pré-hospitalières : service d’aide médicale urgente (SAMU), structures mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR),
- les structures d’urgences hospitalières (les services d’urgences de l’hôpital),
- les structures d’urgences sociales comme le SAMU social.
B – Urgences hospitalières
Les urgences hospitalières désignent les services hospitaliers en charge de l’accueil des personnes malades ou blessées, et des soins urgents non programmés à leur prodiguer. Les patients qui viennent aux urgences peuvent arriver d’eux-mêmes où être accompagné par des services comme le SAMU.
II – Organisation de la prise en charge des patients aux urgences
Les patients arrivent aux urgences sans rendez-vous puis sont pris en charge par le personnel infirmier.
Au sein de ce service, le personnel infirmier répond à plusieurs missions :
- prodiguer les premiers soins : mise en place d’une attelle, d’un pansement… ;
- vérifier les constantes vitales, c’est-à-dire le pouls (fréquence cardiaque) et la tension artérielle ;
- contrôler la température, la fréquence respiratoire, l’état de conscience s’il paraît altéré, la saturation en oxygène ou encore le niveau de douleur en cas de souffrance ;
- poser au patient les questions essentielles à sa prise en charge : antécédents médicaux et chirurgicaux, couverture vaccinale, existence d’allergies ou d’un traitement médicamenteux en cours.
- classer les patients en plusieurs catégories selon le degré de priorité. L’objectif étant de prendre en charge les soins et les gestes véritablement urgents en premier.
Le patient est répertorié dans un cahier de suivi, une étiquette à son nom lui est donnée puis il est ensuite conduit directement dans une salle de soins pour sa prise en charge, ou vers la salle d’attente.
En cas d’urgences vitales, les formalités sont bien évidemment simplifiées.
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III – En quoi consiste la crise actuelle des urgences ?
Une crise d’ampleur secoue aujourd’hui l’hôpital : manque de moyens, surcharge mentale et physique imposée, pénibilité des tâches, manque d’effectif, rémunération peu attractive… les motivations au départ sont nombreuses et les soignants fatigués désertent de plus en plus l’hôpital.
IV – Quelles sont les solutions proposées par l’Etat ?
Le 8 juin 2022, la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon a annoncé la mise en place de 3 mesures prioritaires :
- le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical et du temps de travail additionnel des médecins pour l’ensemble de la période estivale ;
- des facilités de cumul de leur pension et de leurs revenus d’activité pour les professionnels retraités souhaitant reprendre une activité de soins ;
- la possibilité pour les étudiants infirmiers et aides-soignants d’exercer dès la fin de leur formation, en juin ou juillet, sans attendre la remise de diplôme officielle, sachant qu’elle a lieu généralement en septembre.
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