Mise à jour: 6 mars 2023
Les files d’attente devant les laboratoires ne cessent de s’agrandir. Ces dernières semaines, la demande de tests de dépistage du coronavirus augmente considérablement. Les laboratoires d’analyses médicales se trouvent débordés. Comment les labos s’organisent-ils pour faire face à cet afflux de patients ? On fait le point dans l’article.
Un téléphone qui n’en finit plus de sonner
La campagne de dépistage massif et généralisé du virus Sars-CoV-2 annoncé par le gouvernement en juillet dernier a atteint son objectif de 700 000 tests réalisés par semaine. Aujourd’hui, plus d’un million de personnes sont testées chaque semaine partout en France.
Depuis que les tests virologiques RT-PCR sont gratuits et accessibles sans ordonnance, les appels se multiplient dans les laboratoires d’analyses. Personne symptomatique, cas contacts ou simple dépistage préventif, de plus en plus de personnes souhaitent bénéficier d’un test PCR afin de prendre les mesures nécessaires en cas de contamination.
L’attente pour le dépistage sans rendez-vous peut parfois durer plusieurs heures. Impatience, exaspération ou coup de colère s’invite parmi les patients qui ne supportent pas cette attente considérable.
Un manque de matériels et de personnels en laboratoire
Pour le personnel des laboratoires d’analyses médicales, la charge de travail est considérable. Ils doivent gérer la demande de tests qui peut atteindre jusqu’à plusieurs centaines de tests de dépistage du Covid-19 par jour (en plus des analyses habituelles).
Dans certaines grandes villes de France, plus de deux semaines sont nécessaires pour obtenir un rendez-vous dans un laboratoire d’analyses médicales. Les moyens financiers et humains sont insuffisants et les labos se retrouvent à bout de souffle.
Les tests se multiplient et le délai de résultats s’allonge allant parfois jusqu’à plus d’une semaine de délai. En effet, le nombre de tests effectués est si important que les laboratoires ne disposent pas du temps nécessaire pour les analyser rapidement.
Un tri indispensable pour faire face à la demande
L’afflux de patients venus se faire tester est continu et le personnel des laboratoires est au bord de l’épuisement. Désormais, la priorisation des demandes se met en place. En effet, un tri est nécessaire pour identifier les patients symptomatiques et les cas contacts de ceux qui souhaitent se faire tester sans motif.
Ainsi, dans certains laboratoires d’analyses médicales, une prescription médicale est demandée pour pouvoir bénéficier d’un test de dépistage du Covid-19. Dans d’autres labos, on effectue un tri en amont des files d’attente afin de prioriser les personnes présentant des symptômes évocateurs du coronavirus, les cas contacts ainsi que les personnels soignants.
Dans certains laboratoires, des créneaux horaires spécifiques sont réservés au dépistage du Covid-19. Cela permet d’éviter les journées de tests qui n’en finissent plus.
Cibler les cas prioritaires grâce aux tests rapides de Covid-19
Les tests à détection rapide se développent afin d’identifier les cas positifs. Ils pourront ensuite être confirmés par un test virologique RT-PCR. Les tests à orientation diagnostique (TROD) peuvent être effectués au préalable par une infirmière libérale, en pharmacie ou en cabinet médical. Ces tests permettent ainsi d‘effectuer un premier tri afin d’orienter les patients positifs vers les laboratoires d’analyses médicales.
Les tests antigéniques viennent d’être déployés et permettent de détecter la présence du virus en grande quantité dans les narines. De plus, les tests salivaires devraient être disponibles début octobre. Ces tests de dépistage rapide permettront ainsi de réduire la charge de travail des laboratoires d’analyses médicales.