Mise à jour: 22 juin 2022
Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus est une pathologie de la muqueuse située à l’entrée de l’utérus qui évolue généralement lentement.
Il existe 2 formes de cancers du col de l’utérus :
- le carcinome malpighien (ou carcinome épidermoïde) est le plus fréquent : 80 à 90% des cancers du col de l’utérus ;
- l’adénocarcinome, glandulaire : 10 à 20% des cancers.
Plusieurs symptômes peuvent manifester ce cancer :
- des saignements, souvent peu abondants, en-dehors des règles, lors des relations sexuelles ;
- des pertes blanches ;
- des douleurs. ,
Dans ces cas, il faut consulter un spécialiste, mais le cancer du col de l’utérus peut également se développer sans symptômes visibles.
Quels sont les chiffres ?
3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont enregistrés en France en 2018.
Ce cancer est responsable de 1 000 décès en France en 2018.
Quelles sont les causes ?
L’infection par le papillomavirus humain (HPV) est le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus. Il existe plus d’une centaine de souches de ce virus, dont 13 sont cancérogènes. L’infection par le HPV est une infection sexuellement transmissible très fréquente puisqu’environ 80% des personnes (hommes et femmes confondus) seront infectées au cours de leur vie.
Les papillomavirus se nichent dans la région génitale et se transmettent uniquement par contacts sexuels : la transmission peut avoir lieu par voie cutanée (caresses), par des supports souillés (linge de toilette), mais aussi lors du contact entre une muqueuse infectée et une muqueuse saine (rapport sexuel vaginal, oral ou anal).
L’âge précoce des premiers rapports sexuels chez la femme, des partenaires multiples et la présence d’une autre infection sexuellement transmissible (IST) sont des facteurs de risque.
Comment ce cancer est-il détecté ?
Il est dépisté grâce à un frottis cervico-vaginal (test de pap) effectué par le gynécologue. Le médecin effectue, après le frottis, un examen au microscope des cellules du col de l’utérus, à la recherche d’éventuelles anomalies. Ce test est recommandé tous les trois ans pour les femmes de 25 à 65 ans.
Pour les femmes de plus de 30 ans, la Haute Autorité de santé (HAS) a formulé de nouvelles recommandations. Pour répondre aux réticences de certaines femmes à aller consulter un spécialiste, celles-ci peuvent réaliser chez elles un auto-prélèvement vaginal. Ce test, dont les résultats sont connus au bout d’une à trois semaines, permet de chercher la présence d’ADN des virus PVH et de réduire l’incidence des cancers. Mais attention : il s’agit d’un test de première intention qui oriente mais ne remplace pas le frottis cervico-utérin qui devra être réalisé par un spécialiste en cas de doute.
Quels sont les traitements possibles ?
Le traitement mis en place va dépendre de l’évolution de la tumeur, du stade d’avancement du cancer, de la gravité des lésions constatés mais également du choix de la patiente d’être ou non enceinte dans le futur. 4 traitements principaux sont possibles :
- une chirurgie, la conisation : ablation de la partie du col touchée par la lésion ;
- une radiothérapie ;
- une chimiothérapie ;
- la destruction de la lésion par la chaleur (vaporisation laser) ou par le froid (cryothérapie).
Existent-ils des moyens de préventions ?
- le vaccin :
Il existe 2 vaccins contre plusieurs types de papillomavirus. La vaccination est proposée aux jeunes entre 11 et 14 ans qui n’ont pas encore démarré leur vie sexuelle (avec rattrapage éventuel entre 15 et 19 ans). Il peut aussi convenir aux femmes sexuellement actives en dessous de 26 ans.
Même avec ce vaccin, il est recommandé se faire dépister régulièrement par frottis.
- le préservatif protège en partie car le HPV présent sur toute la zone génitale peut se transmettre sans pénétration.
SOURCES :
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cancer_col_uterus_pm
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/cancer-cancer-col-uterus-16207/