Mise à jour: 21 juin 2022
Alors que la deuxième vague de Covid-19 se fait sentir dans plusieurs départements, le Président de la République a annoncé la mise en place d’un couvre-feu entre 21h et 6h en Île-de-France et dans plusieurs métropoles afin de ralentir la progression de l’épidémie. Les infirmiers libéraux effectuent parfois leurs soins de nuit. Alors, quel impact aura le confinement nocturne pour l’infirmière libérale ? Réponses dans l’article.
Les spécificités du travail de nuit des infirmiers libéraux
Peu d’infirmiers libéraux choisissent d’effectuer des tournées de nuit même s’il peut arriver ponctuellement à toutes les infirmières à domicile d’intervenir chez un patient durant la nuit. La Sécurité Sociale intègre le travail de nuit en libéral dans une tranche horaire fixée de 20h à 8h.
Le travail de nuit demande une organisation spécifique mais revêt tout de même quelques avantages, notamment financiers. En effet, deux majorations s’appliquent selon l’heure de prise en charge d’un patient :
- 9,15€ de majoration pour le travail de nuit entre 20h et 23h ou entre 5h et 8h.
- 18,30€ de majoration lorsque l’infirmier libéral intervient entre 23h et 5h.
Travailler de nuit permet aussi de concilier vie professionnelle et vie de famille. En effet, exercer de jour nécessite souvent une large amplitude de travail journalier allant parfois de 7h à plus de 19h. Ainsi, en optant pour les tournées nocturnes, l’infirmier ou l’infirmière libérale peut adapter son emploi du temps à celui de ses enfants.
Tout comme en milieu hospitalier, choisir d’être infirmière de nuit permet de prendre plus de temps avec ses patients mais peut-être synonyme d’une plus grande fatigue. Les soins techniques sont moins nombreux mais l’infirmier peut ainsi mettre l’accent sur le relationnel.
Alors que l’inquiétude grandit face à la deuxième vague de Covid-19, un couvre-feu sera mis en place dès ce week-end dans de nombreuses villes de France. C’est pourquoi, l’infirmière de nuit devra certainement s’adapter aux demandes de sa patientèle.
Covid-19 : les nouvelles restrictions en vigueur
Ces dernières 24h, près de 30 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été détectés. De plus, à ce jour 1750 personnes sont en réanimation après avoir contracté le virus. Alors que la barre des 1 million de morts liés à l’épidémie a été franchie dans le monde, la France affronte une nouvelle vague de contaminations qui inquiète.
Pour contrer l’épidémie, un couvre-feu entrera en vigueur dès ce samedi 17 octobre pour les zones en alerte maximale. Il concernera toute l’Île-de-France ainsi que huit métropoles (Lille, Montpellier, Rouen, Aix-Marseille, Lyon, Toulouse, Saint-Étienne et Grenoble). De plus, le gouvernement recommande de limiter les réunions privées à 6 personnes.
Les services hospitaliers se préparent à recevoir un nombre important de nouveaux patients Covid-19. Partout en France, les soignants sont appelés à reporter leurs congés à la Toussaint. Pour ceux qui renonceraient à leurs congés, une compensation sous la forme d’une prime journalière de 110 à 220€ par jour a été annoncée par le Premier Ministre.
Le couvre-feu : quel impact sur l’organisation ?
Pour le grand public, le couvre-feu signifie qu’il sera interdit de circuler sur la voie publique entre 21h et 6h du matin, sans motif valable. Une attestation de déplacement valable une heure sera nécessaire pour justifier de toute sortie, comme c’était le cas lors du confinement généralisé. Ainsi, seules les raisons valables permettront d’être à l’extérieur entre 21h et 6h :
- Raisons de santé : déplacement à l’hôpital pour une urgence, achats de médicaments en pharmacie de garde, etc…
- Raisons professionnelles : horaires de travail au-delà de 21h.
- Se rendre chez un proche en situation de dépendance.
- Transports (train ou avion) partant ou arrivant après 21h.
- Sortir son animal de compagnie.
Pour les personnes ne pouvant justifier de leurs déplacements, une amende de 135€ est mise en place. Elle peut aller jusqu’à 3500€ d’amende et six mois de prison en cas de récidive avérée.
Le justificatif à fournir pour les IDEL
Si vous exercez de nuit dans l’une des villes concernées par le confinement nocturne en qualité d’infirmière libérale, votre carte professionnelle ne vous suffira pas à justifier vos déplacements la nuit auprès des forces de l’ordre. En effet, il vous faudra absolument fournir un justificatif de déplacement professionnel à télécharger sur le site du Ministère de l’Intérieur.
Le couvre-feu ne devrait pas avoir d’impact direct sur votre organisation de travail. Cependant, la crise sanitaire actuelle est source d’angoisse et de tensions pour beaucoup. Elle peut donc être source de conflits avec certains patients. Les infirmiers libéraux sont au cœur de cette crise et s’impliquent entièrement pour lutter contre cette épidémie. La fatigue et le stress peuvent donc venir s’ajouter à cette charge de travail importante.
L’équipe Medicalib se tient à votre disposition pour vous aider dans l’exercice de votre métier. Notre mission est de faciliter le quotidien des professionnels de santé libéraux (infirmiers, sages-femmes et kinésithérapeutes). Pour toutes demandes, n’hésitez pas à prendre contact avec nous !